Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Stephen King : Joyland

Joyland de Stephen King   4/5 (26-04-2014)

 

Joyland  (336 pages)  est sorti le 2 mai 2014 aux Editions Albin Michel.

 

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L’histoire (éditeur) :

 

Les clowns vous ont toujours fait peur ?
L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ?
Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage…
Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.

 

Mon avis :

 

Stephen King, surtout connu pour ses livres d’horreur où le fantastique et le macabre sont mis à l’honneur, choisit de temps à autres de plonger le lecteur dans une intrigue plus ordinaire. Joyland fait partie de ces titres où le suspense est présent (mais vraiment pas omniprésent), où le surnaturel n’est qu’un détail en toile de fond (mais qui devient tranquillement une pièce maitresse au dénouement), et dont le plaisir réside ailleurs, dans l’ambiance et dans l’époque où il transporte. Joyland est un petit King (moins de 350 pages) totalement dépaysant. L’auteur nous entraîne en 1973 dans un parc d’attraction indépendant (loin des Disney, Astérix et autres grosses machines à fric) nommé Joyland.

 

Après plusieurs étés à travailler à la cafétéria, et surtout après sa rupture non officielle avec Wendy, Devin Jones, tombant sur une petite annonce proposant un poste à Joyland,  décide de saisir sa chance. Sur les conseils de sa (future ex-)petite amie, il se lance dans l’aventure et après un court entretien et un tour sur la grande roue, il accepte le travail de Gentil Assistance dans le parc d’attraction à l’effigie de Howie, le chien du propriétaire. Très vite, il est informé de la légende qui tourne autour du train fantôme : une jeune femme y a été égorgée (le meurtrier jamais retrouvé) et son fantôme y rode depuis plusieurs années. A partir de cette info, et connaissant le maître de l’horreur, on s’attend à tout moment à quelque chose de terrible tombant sur le coin de la tête du jeune et innocent Devin (ou sur l’un de ses amis et collègues), surtout que la quatrième de couverture laisse sous-entendre quelques grosses frayeurs : « Les clowns vous ont toujours fait peur ? L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ? Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage… » Ce n’est absolument pas le cas !

 

Néanmoins, j’ai vraiment beaucoup aimé. L’écriture de l’auteur à la première personne (avec un narrateur qui s’adresse directement au lecteur) et la manière dont l’enquête est finalement relégué au second plan, laissant davantage en avant la vie des forains, le protagonistes avec sa peine de cœur, la camaraderie, les amitiés durables, et une expérience drôle et touchante de job d’été dans ce parc d’attraction, m’ont bien plu. 

Décrit de cette manière, j’ai peur que vous pensiez qu’il s’agit d’un King un peu fade et sans grand intérêt. Ce n’est pas le cas. Car seconde partie de la 4ème ajoute aussi et à juste titre : « Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me ». Effectivement, Devin et Erin, fascinés, décident de s’intéresser à cette histoire de fantôme et à l’enquête jamais résolue, donnant un petit goût de mystère à l’histoire presque banal de job d’été, et un dénouement où la tension finit enfin par arriver, avec un rebondissement auquel je ne m’attendais pas du tout.

 

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C’est loin de ce que l’auteur nous a habitués, quoi que la présence de l’enfant malade aux dons de médium et de Madame Fortuna (diseuse de bonne aventure) rappellent certains livres précédents, mais ça reste un bon roman qui transporte totalement dans l'ambiance d'insouciance des années 70. Ses personnages sont plaisants à suivre, à découvrir (Joyland figurant en tête) et à voir évoluer. J’aurais presque envie de dire qu’il s’agit d’un roman d’apprentissage plus qu’un thriller (le travail de détective et la tension n’étant pas suffisamment présents). Finalement, un King peut être plus accessible pour ceux qui aiment moins le coté fantastique de ses œuvres, mais qui ne déçoit pas pour autant les autres. Joyland est un roman que je conseille, ne serait-ce que pour la découverte de ce parc, vécu et raconté par Devin, un personnage sympathique et touchant. 

 

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02/05/2014
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