Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Gilles Legardinier : Demain j'arrête !

Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier  3/5 (17-05-2013)

 

Demain j'arrête ! (350 pages) est paru le 10 novembre 2011 aux Editions Fleuve Noir et disponible depuis le 4 avril 2013 en format poche chez Pocket (404 pages).

 

 

L’histoire (éditeur) :

 

Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret.
Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

 

Mon avis :

 

Un petit chat péruvien en guise d’illustration de couverture, vous avez certainement dû croiser une bonne vingtaine de fois ce livre…. Alors pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, voilà deux, trois mots dessus, histoire de vous décider.

 

Demain j’arrête ! est l’histoire de Julie. On fait sa rencontre lors d’une soirée organisée à l’occasion du divorce d’un de ses amis. En toute franchises, chacun des invités livre ses expériences sur ses ratages, ses erreurs, ses loupés…le tout dans une bonne humeur décomplexante. C’est au cours de cette soirée qu’un des invités lui demande de raconter le truc le plus idiot qu’elle ait fait. « Le truc le plus idiot que j’aie fait de ma vie ? Il fallait que je réfléchisse parce qu’il y en avait un paquet. Je pouvais faire la liste par ordre alphabétique ou par ordre chronologique, au choix. (…) Alors voilà, je me suis dit que j’allais répondre honnêtement, vraiment. C’est pour cela que je viens à vous. Je vais vous raconter le truc le plus stupide que j’aie fait de toute ma vie. » (Chapitre 1). C’est parti ! Nous voilà lancés dans le récit de Julie où elle se livre sans tabou sur une drôle de période de sa vie. Un tournant en quelque sorte…. Celui qui a suivi sa rupture avec  Didier, avec qui elle vécut durant 2 ans une histoire pas vraiment rose dans laquelle elle tenait un rôle de groupie sans cervelle (une rupture qui au final s’est révélée être une bonne chose, car c’était vraiment un plouc !). Bref, deux semaines après la fin de sa liaison, la voilà de retour dans sa vie, son quartier et sa rue qu’elle aime tant. « On croit connaitre son environnement, pourtant parfois il suffit qu’un détail change et vous ne vous doutez pas que c’est toute votre vie qui va y passer. Et ça, on ne le voit jamais venir. » (Chapitre 2) Ce détail ? C’est Ricardo Patatras, le nouveau locataire de son immeuble. Passé la surprise d’un nom pareil, c’est la déferlante de question, et aussi la curiosité, qui vont prendre le dessus et qui vont la mener à se retrouver dans une situation complètement loufoque ! Mais lui permettre également d’enfin faire la rencontre de ce Ricardo. Une amitié se crée entre les deux (pas dénuée d’intérêt de la part de Julie qui est complètement sous le charme) puis devient une relation de couple. Mais voilà, ce Ric est vraiment trop mystérieux…que peut-il bien cacher ?

 

Julie Tournelle, 28 ans, est un personnage plein de vie, audacieuse,  pétillante, un peu loufoque et tout et tout. Elle m’a beaucoup fait penser à Bridget Jones, par son côté un peu  maladroit (voir beaucoup) mais tout en simplicité. J’ai adoré pouvoir entrée dans sa vie, comme dans sa tête. Elle est loin d’être franche (comme tout le monde et c’est ici tant mieux) mais n’hésite pas à nous faire partager ses véritables pensées, opinions et autres points de vue. Il n’y a pas à dire, elle m’a vraiment fait sourire !

Demain j’arrête ! offre également un beau panel de personnages secondaires plus attachants les uns que les autres. Le couple boulangère-épicier est génial, Xavier (le meilleur ami de Julie) m’a fait craquer. J’ai souvent espérer qu’une vraie histoire d’amour (de toujours) se révèle entre lui et Julie…Il y a aussi la ptite voisine Madame Roudan, toujours le caddie plein (on se demande bien pourquoi…)…. Cette petite communauté devient l’hymne à l’amitié, au bonheur et à l’amour. C’est mignon !

 

Ce roman de Gilles Legardinier est touchant et drôle. Son écriture fluide est appréciable. Le mélange amour/péripéties et dialogue est bien dosé. Et surtout, l’écriture directe qui utilise le Je et le Vous donne un récit vif et rythmé. On se prend facilement au jeu des confidences et c’est un vrai régal d’entrer dans son esprit. Je suis d’ailleurs étonnée qu’un auteur (de prime abord connu pour ses thrillers) se soit aussi brillamment tourné vers un genre qui s’apparente à la Chick Lit. Il n’y a pas à dire, il a le don de voir le quotidien, d’en dénicher ses petits détails pour nous les raconter et décrire  avec plaisir ici. Je n’irai pas jusqu’à dire que je me suis bien marrée, mais j’ai passé un bon moment, c’est certain ! Et même si la fin est un peu facile (voire décevante), le tout (plein de gentils clichés et de situations cocasses) est tout de même bien sympa !

 

 

« - Vous courez ?

- Le plus souvent possible. Ça m’apaise. Ça me vide la tête et, en ce moment, j’en ai besoin.

"Julie, parfois, dans la vie, certaines occasion se présentent et il ne faut surtout pas les laisser passer. Lance-toi !"

Je m’entends dire :

- Moi aussi je cours. Enfin, quand je ne boite pas !

- C’est vrai, quelle distance ?

- Je ne sais pas trop, en fait ce sont les paysages qui décident pour moi. Quand je trouve que ça devient moche, je rentre !

"Trop poétique la fille. Pauvre andouille. T’a qu’à lui raconter que t’as fait un jogging jusqu’en Suisse et que, puisque c’était joli, t’as continué jusqu’en Autriche en passant par le nord de l’Italie parce que c’est magnifique."

Il sourit. Je le trouve beau. Je suis certaine que c’est à cause de son sourire que j’ai osé ajouter :

- Ça vous ennuie si je viens courir avec vous ?

Au moment même où je prononce ces paroles, je sais que je vais le payer cher, mais la raison n’a plus son mot à dire dans cette affaire. A partir de maintenant, cette histoire est une fable qui s’intitule : « le beau gosse, la nouille et la malédiction pourrie ». La morale ne va pas tarder… » (Chapitre 13)

 

« Je me suis décidée à lui envoyer un SMS. Je n’ai pas l’habitude et moins il y a de mots, plus c’est difficile pour moi, surtout quand ils seront lus par Ric. Après mûre réflexion –deux nuits entières – j’opte pour : "J’espère que tu vas bien. J’espère aussi te voir vite. Je t’embrasse. Julie." Sophie va encore se moquer de moi parce que je mets les accents et la ponctuation mais, franchement, vous me voyez envoyer un « T ou ? Trop la loose appel Lov J Juju » ? Un vrai progrès de civilisation. » (Chapitre 40)



19/05/2013
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