Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Franck Thilliez : Le syndrome E

Le syndrome E de Franck Thilliez   5/5 (04-02-2013)

 

Le syndrome E, premier volet de la trilogie réunissant les inspecteurs Sharko et Henebelle, est paru le 14 octobre 2010 aux éditions Fleuve Noir (430 pages) puis le 13 octobre 2011 en version poche aux éditons Pocket (510 pages).

Les droits de la série ayant été retenus par une société de production américaine, son adaptation cinématographique devrait ainsi voir le jour prochainement.

 

 

L’histoire (éditeur) :

 

Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle...
Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, et de ses deux adorables jumelles.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié...
Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko, si différents et pourtant si proches dans leur conception du métier.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada des années cinquante, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire. Car aujourd'hui, ceux qui ne connaissent pas le syndrome E, ne savent pas encore de quoi ils sont capables...

 

Mon avis :

 

Ahhh Thilliez… Attention je tombe carrément sous le charme et commence à devenir fan !

Le syndrome E, fait partie de la saga « Franck Sharko et Lucie Henebelle » (Train d'enfer pour ange rouge, La Chambre des morts, Deuils de miel,  La Mémoire fantôme, Le Syndrome E,  Gataca et le tout dernier, paru l’année dernière : Atomka). Dans cette saga, l’auteur réussit à renouveler les épisodes avec originalité  (aucune intrigue n’est identique) tout en faisant évoluer ses personnages.   

Sharko, flic schizophrène a tendances paranoïaques, est toujours aussi torturé. Bien que sous calmants et en thérapie, il n’arrive pas à ses défaire de ses démons et la jeune Eugénie continue de lui imposer sa présence. Ses défauts (plus véritablement ses failles) le rendent touchant (même si tout de même un tantinet agaçant à ne pas vouloir s’ouvrir au autres). Lucie Henebelle, mère célibataire de 37 ans, est un personnage que j’apprécie de plus en plus. Son rapprochement avec le commissaire s'impose comme une évidence : ils se complètent autant qu’ils se ressemblent (déterminés, fins psychologues et fragiles et forts à la fois). 

 

Le scénario est impeccable, sans faute et très prenant (aussi bien au niveau de l’enchaînement des faits que dans l’intérêt des explications).

A Lille, Lucie Henebelle est appelé par un ancien petit ami devenu aveugle en visionnant un film trouvé dans le grenier d’un vieux collectionneur privé. Au même moment, Sharko est appelé en haute Normandie pour travailler sur la découverte de cinq cadavres mutilés, dont les yeux et le cerveau ont été prélevés. Comment et pourquoi ces deux affaires ont elle un lien ? Une chose est certaine, la violence est au cœur de ces deux enquêtes qui très vite ne font qu’une. Les deux flics vont tenter de la résoudre en passant par l’Egypte (corrompue) et le Canada (au passé scandaleux) et en remontant l’histoire jusqu’aux années 50. 

J’ai adoré ce thriller. Encore une fois, Thilliez a véritablement travaillé, fouillé et approfondi son sujet en s’inspirant de diverses faits-divers (orphelins de Duplessis, film « Canibal Holocaust » devenu « Les yeux de la forêt », Projet MKultra). On pourrait d'ailleurs lui reprocher d’avoir un peu trop fait étalage de données scientifiques et historiques, mais en ce qui me concerne, j’ai adoré (ce qu’il nous livrait m'a passionné).Toutes ces informations étayent remarquablement l’intrigue en apportant une touche de crédibilité qui fait froid dans le dos.  Ces découvertes sont assez stupéfiantes. On finit par se poser la question : La violence est-elle contagieuse ?

 

Au niveau du style, rien à dire. Ne sachant pas vraiment où Franck Thilliez nous mène, on ne se doute à aucun moment du dénouement. Il y a encore beaucoup de rythme. Les rebondissements, les révélations et l’alternance dans les points de vue donnent une cadence effrénée. Le suspense est maîtrisé et les chapitres s’enchaînent super vite.

 

En conclusion : ceux qui ne connaissent pas encore les deux héros emblématiques de Thilliez pourront commencer sans aucune difficulté ce roman palpitant très bien ficelé. Et, ceux qui ont déjà fait leur connaissance, n’hésitez pas un instant à les voir enquêter sur cette même enquête.

Une dernière chose, ne commencez pas ce livre sans avoir sous la main la suite, Gataca, car la fin est terrible…

 

 

 

 

Lecture partagée avec : erine06, cesnat, La tête dans les livres, PetiteMarie, YumikoSimpy.moichasse-mouche, SidonieGabrielleColette, Tomisika

 

 



04/02/2013
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