Libre-R et associés : Stéphanie - Plaisir de lire

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Guillermo Del Toro et Chuck Hogan : La Lignée

La Lignée de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan   3/5 (26-10-2013)

 

La Lignée (448 pages) est paru en septembre 2009 aux Editions Presses de la cité, puis réédité en grand format le 7 octobre 2010 dans la collection Polars et Suspense des Editions Presses de la Cité et en même temps en version poche chez Pocket (565 pages), dans la collection Science-fiction /Fantasy.

 

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L’histoire (éditeur) : 

 

Depuis son atterrissage à l'aéroport JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers sauf quatre sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C'est la survie de l'humanité entière qui est en jeu...

 

Mon avis :

 

Offert par la grande copine Emy qui vidait ses étagères, je me suis retrouvée avec ce titre du réalisateur et scénariste Guillermo Del Toro, dont j’avais évidemment beaucoup entendu parler mais dont l’histoire, à base de vampires, ne m’attirait que moyennement. Après la lecture de quelques titres Bit-Lit, mon envie vampirique est bien vite retombée… Mais bon, ce titre lu et apprécié par ma généreuse amie, qui traînait depuis plus d’un an dans ma PAL, ne pouvait décemment pas continuer à dormir sur l’étagère. J’ai profité d’une lecture commune pour me lancer, et je suis loin d’être déçue.

 

Les auteurs ont réussi le pari de rendre leur livre aussi passionnant et angoissant qu’un bon film d’horreur, où les vampires ne ressemblent finalement pas aux beaux Tom Cruise et Brad Pitt d’Entretient avec un vampire ou au ténébreux  Gary Oldman du Dracula de  Francis Ford Coppola, et encore moins aux personnages du célébrissime Twilight de Stephenie Meyer (ouf !!!!). Guillermo Del Toro (scénariste du Hobit, quand même ce n’est pas rien !) et  Chuck Hogan nous ont plus concocté un roman dans la lignée de ceux de Stephen King où le gore côtoie amoureusement le palpitant. Je me suis finalement très facilement laissée embarquer dans cette histoire de vampires qui a le mérite d’avoir une bonne intrigue, pleine de suspense, des personnages que l’on se plait à suivre (et pour qui on se fait bien du souci parfois) et une vraie histoire avec des détails qui tiennent bien la route. Voilà, en gros les points qui me tracassaient le plus avant d’ouvrir ce livre.

 

La lignée nous entraîne sur le tarmac de l’aéroport international John-F.-Kennedy, où un avion meurt littéralement  quelques secondes après son atterrissage. Et quand je dis ça je parle aussi bien de la bête (totalement HS) que des quelques 200 personnes à bord. Bon alors forcément, ça crée quelques troubles cette histoire car ils ont l’air de n’avoir subi aucune violence et rien ne laisse finalement étayer les suppositions d’un quelconque attentat. Ephraïm Goodweather, médecin de l’opération Canari (en référence au piaf que l’on emportait dans les mines, histoire de s’assurer que tout roule) et sa collègue Nora sont envoyés sur place afin de trouver des explications à cet étrange phénomène (qui inquiète pas mal de monde et dont la presse s’empare avidement). Les choses vont rapidement leur filer entre les doigts quand le virus qui a mis à mal ce Boeing 777 se propage sur la ville e New York, via 4 miraculeux rescapés…

 

Je ne vais pas vous mentir en vous disant que ce roman est une bombe atomique, que l’histoire est plus que génialissime et que le style des auteurs est  vraiment sympa…Non, n’exagérons rien ! Pour être franche, même si  l’histoire m’a vraiment tenue en haleine, « quatre mains » ne veut pas forcément dire « écrit deux fois mieux » qu’un autre roman d’horreur.  L’écriture ne casse pas des briques et souffre de quelques longueurs. Cette histoire d’éclipse solaire notamment  a certes le don de mettre dans l’ambiance et de rendre le lecteur un peu plus nerveux, mais au final cette longue description m’a plus ennuyée qu’autre chose. Ce n’est d’ailleurs pas la seule ! Mais bon, dans l’ensemble, La lignée se lit bien (et on peut facilement sauter ces passages qui ne servent pas plus que ça à l’intrigue…). Et puis raconter 4 jours en 448 pages sans avoir quelques longueurs n’est pas aisé.

 

Le récit a la particularité de raconter la progression de la pandémie de façon individuelle. Il s’intéresse de façon précise à la propagation, en décrivant majoritairement au cas par cas l’avancée du virus. Ainsi, au travers de certaines familles (avec enfants, s’il vous plait !) on découvre comment évolue la « maladie », ce qui a le mérite de réveiller autant d’émotions (liées à l’empathie) chez le lecteur que de répulsion (ce père de famille par exemple, qui découvre ses nouvelles envies après avoir dévorer ses chiens et qui préfère s’enchaîner dans son abri de jardin plutôt que de s’attaquer à ses mômes…).

 

On se doute très vite qui mènera l’intrigue et même si certains personnages sont un peu stéréotypés (ce cher Eph, docteur courageux mais avec pas mal de défauts (ancien alcoolique) et beaucoup de problèmes perso (en instance de divorce et en bataille pour la garde de son fils), on les suit efficacement grâce à d’autres personnages un peu plus improbables (comme le dératiseur) et surtout grâce à l’action qui ne faiblit pas. D’autre part, la manière dont le Mal s’étend et surtout son origine possèdent une certaine originalité. Le personnage d’Abraham Setrakian, un vieux préteur sur gages rescapé de la Shoah, apporte pas mal d’explications historiques et légendaires, et casse les différents mythes de vampires plus classiques. Et si le Mal venait simplement de l’Homme ?

 

En deux mots : La lignée a quelques défauts mais a le mérite de maintenir le lecteur sous tension. Un livre qui s’apparente plus à un film (gore à souhait) qu’à un vrai roman, dont je lirai la suite avec plaisir  (d’autant que cette fin n’est pas à la hauteur de l’ensemble et m’a laissée sur ma faim). Alors Eph, sa collègue, un vieillard et un dératiseur vont-ils sauver le monde ? Suite au prochain épisode…

 

Pour info : la version BD est disponible depuis le 10 avril 2013 chez Panini Comics, sous le titre The Strain, Tome 1 : La lignée.

 

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27/10/2013
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